70 % de la population aurait déjà été touchée par le syndrome de l’imposteur, au moins une fois dans leur vie, selon les psychologues qui ont donné ce nom à ce phénomène.
Et selon des études récentes, cela touche de manière égale les femmes et les hommes.
Qu’est-ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur au juste ?
Aussi appelé « syndrome de l’autodidacte », il s’agit d’un sentiment de ne pas être à sa place, pas à la hauteur.
Cela peut prendre des degrés différents, en fonction des personnes et de leur histoire, mais dans tous les cas, cela mène souvent vers de l’auto-sabotage inconscient.
Alors pour t’aider à sortir de l’auto-sabotage et à mener la vie de tes rêves, tu trouveras ici 9 conseils précieux pour surmonter le syndrome de l’imposteur.
Syndrome de l’imposteur : qu’est-ce que ça implique ?
Un manque de confiance en soi
Le syndrome de l’imposteur est en lien avec un manque de confiance en soi.
Et ce manque de confiance vient souvent de l’enfance : dévalorisation de la part d’un parent, pression pour réussir à l’école, fausses croyances exprimées régulièrement par les personnes qui représentent l’autorité pour l’enfant (par exemple « il faut travailler dur pour réussir »).
A cause de ça, aujourd’hui il y a une petite voix dans ta tête qui pense :
« Je ne suis pas à la hauteur. «
« Je suis moins bien que les autres. «
« J’ai honte de moi.«
Si tu es victime de ce syndrome, tu doutes de tes capacités, de tes compétences.
Tu as aussi peur d’être découvert(e), démasqué(e) comme étant illégitime dans ce que tu fais.
Par exemple : tu viens d’être promu(e) dans ton entreprise, et on t’a donné de nouvelles responsabilités. Tu es ravi(e) qu’on t’ait fait confiance, mais d’un autre côté tu as peur de ne pas être à la hauteur, et tu ne te sens pas pleinement légitime d’endosser ces nouvelles responsabilités.
De plus, même si tu reçois des compliments, des remerciements, des éloges : ça ne te rassure jamais assez.
Car au fond de toi, la petite voix continue de te murmurer : « tu n’as pas ta place ici, tu devrais avoir honte de te montrer ».
Donc malgré l’expérience, les succès, toute preuve de ta légitimité ne fait pas le poids face à cette petite voix qui continue de te tirer vers le bas. Elle continue en arrière-fond :
« C’est mal de briller. Tu pourrais faire de l’ombre aux autres. »
« Qui es-tu toi, pour réussir ? »
Si ces mots te mettent mal à l’aise, c’est bon signe ! Cela montre que ça te touche, et donc on a mis le doigt sur quelque chose d’important 🙂
Les conséquences du syndrome de l’imposteur
Parmi les conséquences les plus récurrentes du syndrome de l’imposteur, on retrouve :
- Tu t’autosabotes.
- Tu fixes des prix bas pour tes services/produits. Tu ne t’autorises pas à recevoir de l’argent pour le service que tu rends/le bien que tu vends. Tu as du mal à monétiser tes services.
- Tu ne penses pas mériter les compliments, tu as du mal à être fier(fière) de toi.
- Tu compenses en travaillant toujours plus dur ; tu en fais toujours plus que nécessaire.
- Tu as du mal à fixer tes limites fermement.
- Tu es trop perfectionniste, et trop exigeant(e) avec toi-même (on bascule dans la partie obscure de la force). Tu as toujours peur que ton travail soit jugé insuffisant ou imparfait. Alors tu peux passer des heures sur un détail peu significatif.
- Tu ne supportes pas l’échec. Tu le vis comme la preuve de ton incompétence.
- Tu n’oses pas demander de l’aide, ou faire des partenariats. Tu restes seul(e) dans tes projets, et as du mal à prendre du recul.
- Stress, anxiété, culpabilité.
- Procrastination : tu t’éparpilles, et te concentres sur le moins important.
- Burnout
- Ton manque de confiance transparait dans ton énergie, dans tes rapports aux autres, et donc les autres ont du mal à avoir confiance en toi, et à investir dans ce que tu vends par exemple.
9 conseils pour surmonter le syndrome de l’imposteur
Fais la liste de tes forces
Ce petit exercice va t’aider à te souvenir de ta valeur, et du « pourquoi » tu es à ta place.
Car quand on manque de confiance en soi, on a tendance à se concentrer sur ce qui nous manque, ce dans quoi on n’est pas (encore) bon, plutôt que sur nos forces.
Donc je t’invite à prendre une feuille et un stylo, et à faire la liste de :
• Tes compétences (professionnelles et personnelles) : ce que tu sais FAIRE
• Tes qualités (personnalité)
• Ton expérience
• Tes forces en termes de savoir-ETRE
• Tes victoires passées, dont tu es fier(fière)
• Tes ressources (ce dont tu disposes aujourd’hui : temps, argent, matériel, environnement, réseau etc.)
Une fois ta liste bien remplie, prends le temps de la relire, et de ressentir à quel point tu as déjà tout ce qu’il faut pour aller à l’étape d’après !
Et si vraiment quelque chose te manque pour avancer, alors essaie de voir ce que tu pourrais faire pour l’acquérir…
Célèbre chaque petite victoire, pour sortir du syndrome de l’imposteur
Pour éviter que ton cerveau tourne en rond et rumine en boucle, il va te falloir l’entraîner à voir le positif, et à se concentrer dessus pour rester motivé(e).
Pour ce faire, tu peux simplement prendre quelques minutes chaque jour pour noter tes succès.
Fais la liste chaque fin de journée de 3 victoires / 3 succès que tu as réalisés dans ta journée.
Cela peut être des choses aussi simples que : « J’ai enfin pris ce rendez-vous »
« J’ai pris mon courage à deux mains pour aller parler à mon manager »
« J’ai pris le temps de jouer avec mes enfants »
Améliore ton mindset
Si tu manques de confiance en toi et que tu souffres du syndrome de l’imposteur, souviens-toi que tout se passe principalement dans ta tête. C’est loin d’être la réalité.
Alors l’une des choses les plus importantes à faire pour te libérer de ce syndrome, est d’adopter un état d’esprit confiant, qui va t’aider à atteindre tes objectifs.
Donc il va falloir que tu entraines ton cerveau à penser d’une certaine manière, et plus tu vas l’entraîner, plus ce sera naturel, voire presque automatique avec le temps.
Demande-toi par exemple : « Si je n’avais pas ces peurs, comment j’agirais ? »
Transforme tes croyances
C’est fou comment nos croyances influencent beaucoup (trop) notre quotidien.
Si par exemple, tu as la croyance suivante « Je ne mérite pas le succès », alors tu risques de ne jamais connaître le succès (et c’est bien dommage !).
Alors qu’il suffit d’aller se pencher sur le sujet, pour pouvoir te libérer de certaines croyances limitantes, et en créer d’autres qui t’aideraient à te rapprocher davantage de ton objectif.
Comme par exemple cette nouvelle croyance :
« J’ai tout ce qu’il faut pour atteindre mon objectif. Tout est déjà là. »
Aie soif d’apprendre
Pour rester motivé(e) dans le temps, il est essentiel de cultiver ta résilience.
Pour cela, tu dois considérer chaque « échec » comme un apprentissage, ou une opportunité.
Ce n’est pas simple, mais tout est finalement question de point de vue.
En effet, on n’arrive à rien sans rien. On ne peut pas atteindre le succès sans essais ni échecs.
Cela fait partie du processus.
Le problème est que bien souvent, on est tellement exigeant(e) avec soi-même, qu’on ne supporte pas l’échec. Et que du coup on va tout faire pour l’éviter.
Comment ? En n’agissant pas. En trouvant toujours une excuse pour ne pas prendre de risque.
Pourtant, c’est en prenant des risques qu’on se rapproche du succès.
Arrête de te comparer aux autres
Commence par te désabonner des comptes de personnes, qui ne te montrent QUE le positif « incroyablement génial » de leur vie 😆 (sauf si ça ne t’atteint pas).
Car rappelle-toi que chaque personne a un chemin différent.
Et donc ce n’est pas parce que quelqu’un a réussi quelque chose avant toi, que cette personne a plus de valeur que toi. En effet, tu ne sais pas ce que cette personne a vécu avant, ou même ce qu’elle est peut-être en train de vivre, en même temps qu’elle connait un succès dans un domaine particulier.
Aussi, si tu es entrepreneur(e), arrête de comparer là où tu en es toi aujourd’hui, avec quelqu’un qui a commencé des années avant toi.
Bref : les comparaisons de parcours n’ont pas de sens.
Passe de l’émotion à l’action
Si tu as tendance à multiplier les formations, à peaufiner pendant des jours un petit détail, ou à changer d’idées toutes les semaines, tu es probablement en train de procrastiner. Là, on est en plein dans l’auto-sabotage 😊
Dans ce cas, répète-toi cet adage : « Mieux vaut fait que parfait. »
Alors GO GO petite Etoile : mets-toi en mouvement, commence une petite action qui t’aidera à avancer vers ton objectif.
Cela t’aidera à prendre confiance en toi.
Et puis, dédramatise, sors de l’émotion si tu te sens paralysé(e) à l’idée d’agir. Prends du recul avec ta peur, et demande-toi : « Quel est le pire qui pourrait arriver ? »
Tu verras que le pire n’est pas si terrible que ça. Et si dans le pire des cas, ça arrive, tu survivras et ça ira. ❤️
Autorise-toi à faire des erreurs
Là je parle encore à la partie perfectionniste qui sommeille en toi 😊 (ou qui est clairement réveillée !)
Souviens-toi que tout le monde fait des erreurs. Absolument tout le monde.
Et c’est ok. Il n’y a pas mort d’homme.
En effet, c’est en se plantant qu’on y voit plus clair concernant ce qui fonctionne ou pas. C’est comme ça qu’on comprend mieux ce qui nous correspond, ou pas.
L’erreur a un but très très noble en fait : t’apporter des réponses.
Alors ne fuis pas l’erreur quand elle arrive, et ne te flagelle pas.
Au contraire : accueille-la et sois fier(fière) du chemin parcouru !
Et si ça peut te donner un peu de baume au cœur : Thomas Edison a dû faire plus de 3000 essais avant d’inventer l’ampoule à incandescence…
Acquière de l’expérience
Pour finir, je pense que le meilleur conseil que je puisse te partager pour surmonter le syndrome de l’imposteur, est simplement d’acquérir de l’expérience.
Pense à un domaine dans lequel tu as aujourd’hui confiance en toi. Cela peut être la cuisine, les maths, savoir s’orienter avec une carte, changer une roue ou faire une jolie natte à ta fille.
Puis souviens-toi de tes « premières fois » dans ce domaine. Est-ce que tu étais confiant(e) ? Non.
Donc l’expérience aide beaucoup à gagner en confiance, dans n’importe quel domaine.
Et parfois, on a l’impression d’avoir déjà beaucoup d’expérience, et pour autant on manque de confiance en soi. On aimerait que ça aille plus vite, que ce soit plus simple.
Dans ce cas, cela veut simplement dire que tu as encore pleins de merveilleuses choses à apprendre ! Et que tant que tu n’auras pas acquis suffisamment d’expérience, et appris tout ce que tu dois apprendre, tu ne pourras pas avancer vers ton objectif.
Alors sois patient(e), et vois cet apprentissage comme un voyage, un jeu, une aventure, et ce sera beaucoup plus agréable ! 🙂
Maintenant raconte-moi en commentaire ton lien avec le syndrome de l’imposteur, en quoi ça te bloque aujourd’hui.
A très vite petite Lumière ✨
Marie, Coach en Estime de toi
Les lectrices(eurs) de cet article ont aussi lu : Je veux créer mon entreprise mais j’ai peur : comment me lancer ?